Pelage Bleu et fourrure d'argent

Le loup s’avance lentement, gardant bien en vue sa cible. Chaque muscle tendu, prêt à bondir.
Gardant néanmoins toutes pulsion, le loup se méfie, trop facile, trop simple, cette proie là lui a déjà échappé à de nombreuses reprises et il ne préfère pas échouer une nouvelle fois.
Il doit l’avoir…

Dos tourné, l’humanoïde ne prête pas attention aux deux yeux qui l’observent. Tranquillement installé près des arbres afin de se protéger du vent il prépare son repas, la viande grillé rependant son odeur dans les environs.

Le loup retient un gargouillement affamé. Sa proie le nargue, l’alléchant avec les odeurs de viandes… Comment ose-t-il ?! Il le provoque, mais il n’arrivera à rien. Une proie, un objectif, s’assurer de tout.
Son regard se pose sur chaque élément autour qui pourrait le trahir. La nuit est sombre, le vent souffle dans la bonne direction, le sol est meuble sans branche ou feuille, aucune odeur d’animaux proche ou d’autre bipède… C’est le moment parfait, l’occasion qu’il attendait.
Un pas après l’autre il s’approche, proche… proche…

VLOUF !
Le sol se dérobe sous ces pattes d’un coup sous le rire du bipède.

- « Hahahah ! Toujours se méfier du sol ! C’était la leçon du soir ! La terre fraîchement remué aurait du t’alerter »

Un jappement dépité sort du trou. Il se vengera

D’un saut bien calculé il franchit l’obstacle aisément. Juste derrière le tronc il voit sa proie courir plus loin, étrangement la distance n’a pas raccourcis malgré l’obstacle, il essaye donc de le piéger. Pas cette fois çi.
Plutôt que le poursuivre bêtement, il passe sur les cotés

Ne pas suivre la trace mais essayer au mieux de l’anticiper. Deux lignes côte à côte qui doivent finir par se rejoindre là ou il veut.

L’image est facile à comprendre, la mettre en pratique est plus dur.
Courant à travers les fourrées, il poursuit le fauve, ajustant sa trajectoire. Chaque fois qu’il se déporte il bascule lui aussi, n’hésitant pas à venir se rapprocher afin de le forcer à se diriger vers le lieu choisi. Il doit faire attention à ne pas s’essouffler mais au contraire essouffler l’autre.
Les deux animaux continuent leurs courses, de temps à autres le félin arrive à le surprendre, mais il veille à chaque fois à le retrouver. Ce sera la bonne… Il sera le prédateur !

Brusquement le fauve bondit en avant, piquant un sprint. Il accélère à son tour, se rapprochant au fur et à mesure, un loup c’est capable de courir longtemps pas un fauve, voilà donc son ultime tentative.

Le félin se retourne, lui sautant dessus. Les deux animaux roulent sur le sol dans un concert de grognements, de hurlements, les crocs s’opposant, les griffes traçant de petits sillons sanglants. Chacun d’eux essayant de se protéger au mieux.
Enfin il arrive à trouver la faille dans la défense du félin, ces crocs se referme d’un coup sur la nuque, victorieux !

<TCHACK>

Les crocs se referment sur du bois ? Comment ?! Pourquoi ?!

- "Bien joué Duncan… J’ai du me protéger sinon je finissais comme un lapin"
Pelage Bleu parle d’une voix essoufflé, du sang coulant des blessures infligées par leur corps à corps. Un petit sourire visible.

- "Te voilà bien plus à même de te débrouiller"

Le loup sourit, bien sûr qu’il est capable.