Ce qu'il y avait derrière le soleil de cette journée

Messages : 633 Localisation : Pandarie Humeur : Sereine

Celyan ouvrit péniblement les yeux ce matin là. L'air frais de ce mois d'octobre l'avait réveillé à plusieurs reprises dans la nuit, brisant son sommeil paisible quelques secondes à chaque fois, le temps qu'elle reprenne bien les couverture autour d'elle. Elle aurait pu encore dormir deux bonnes heures pour compenser. Elle aurait pu, mais la jeune fille était depuis toujours calquée sur le rythme du soleil... comme les poules. Aussi dès que le soleil commença à percer à travers les frondaisons, dès que les oiseaux entamèrent leur chant matinal, dès que le monde s'éveilla, baigné par la lumière du jour, elle s'éveilla avec, sans pouvoir refermer les yeux.

********************************

En quittant le Bosquet, Celyan entendit un unique croassement, court, qui lui souhaitait une bonne journée et un prompt retour. Khalal demeurait un peu avec Zixx et Khraikh, et il n'était pas impossible que les trois volatiles fassent quelques courses au dessus des arbres et en slalomant entre les troncs dans la forêt, peut-être même iraient-ils vers la rivière.

En suivant les routes d'Elwynn pour revenir à Hurlevent afin de traiter les affaires du Salon, que la jeune Assistante Chancelière s'astreignait à mener de son mieux, elle croisa un petit cortège de soldats aux tabards bleu et or, qui patrouillaient dans un silence règlementaire. La jeune femme ne leur prêta pas plus d'attention mais elle se félicita de la paix nouvelle entre l'Alliance et la Horde, qu'elle espérait voir durer longtemps. Cette trêve permettait visiblement au Roi de réattribuer plus de troupes dans les différentes régions de son pays. Sans doute cela ferait-il diminuer la criminalité et les attaques de gnolls et kobolds et rendrait la vie des citoyens plus calme.
Avec un sourire elle continua son chemin, le soleil dans le ciel d'un bleu clair avait réchauffé l'air et les arbres prenant couleur automnale en Elwynn étaient un spectacle qui égayait d'autant plus cette journée ordinaire pour les rêveuses dans son genre.

********************************

En parvenant aux portes de la citée, passant sous le regard immuable des héros de la Deuxième Guerre, avec une foule un peu plus nombreuse et excitée que d'ordinaire, Celyan perçut un changement notable. Dans le Quartier Commerçant, la clameur populaire était à son comble. Pourtant ce n'était pas encore le temps des festivités de la Sanssaint, qui ne débuterait que dans quelques jours et parerait la capitale de délicieuses friandises.

En y prêtant plus attention, la jeune femme lut la peur et la stupéfaction sur les visages des badauds attroupés, autour du panneau d'affichage principal du quartier. Celyan songea à venir le lire plus tard dans la journée, une fois que la vague de curieux se serait dissipée. Elle détestait la foule et n'allait pas se faire piétiner les pieds pour une nouvelle qui de toute façon aurait fait le tour de la cité dans la journée, bien avant que le soleil ne soit couché à l'horizon.

********************************

La jeune paladin s'engouffra dans le bâtiment de l'Aube d'Argent, près de la cathédrale, fermant derrière elle, montant vers les dortoirs pour y chercher des affaires. Le bâtiment était un lieu calme, peu fréquenté. Un pied à terre pour les Croisés séjournant dans la capitale de l'Alliance. Un homme d'âge mûr aux cheveux gris pénétra dans le couloir et l'interpela :

- Ah croisée Belqueria ! J'allais vous faire mander. Nous avons besoin des personnes disponibles dans le secteur au plus vite. Une annonce d'urgence aura lieu cet après-midi dans la grand salle par l'officier Mipoes, au sujet des affectations et de l'ordre de mission.

Devant l'air un peu éberlué de la jeune humaine, il reprit :

- Vous n'êtes pas au courant ? Une attaque éclair a eu lieu cette nuit dans les Terres Foudroyées. Il se dit que le Portail des Ténèbres y a déversé une armée dévastatrice.

Dehors, l'astre solaire continuait imperturbablement à baigner la ville de sa chaleur réconfortante.

Messages : 549

Quittant le bosquet, Khalal se changea en corbeau, adressant un croassement à Celyan avant de laisser la marcheuse cheminer en direction de la ville, préférant rejoindre le ciel en compagnie de Zixx et Khraikh.

Les trois prédateurs, survolèrent un moment le trajet suivit par Celyan le temps qu'elle sorte des bois de la pénombre, Zixx se souvenant encore d'un atterrissage mouvementé dans les toiles d'araignée tenu à s’assurer qu’elle puisse sortir du bois.

Dans le ciel, le paysage est à couper le souffle, comme toujours, les bois de la pénombre semble réduit à une masse compacte sombre, ils peuvent même distinguer la haute tour en ruine de Karazhan, lieu qu’il faut mieux éviter au passage. Le soleil illumine l'ensemble renvoyant à un moment d'étrange reflet.
C’est justement en regardant dans cette direction que Khalal aperçu les premiers signes d’étrangetés. Venant de la direction des terres foudroyé au vu de leur trajectoire, un rassemblement d’animal volant étrange, différent de ce qu’il a pu voir. L’autre suprise fut de les voir chevauché par des orcs couvert de métal et à la peau… foncé.

Non ce n’est pas normal.

Le corbeau vient se poser sur ZIxx, reprenant sa forme elfique à la plus grande surprise du griffon, Khalal siffla Khraikh. Rédigeant rapidement une note à destination de Celyan, il envoya la petite messagère au plus vite vers la rouquine

***************************

La petite chouette vit Celyan entrer dans le bâtiment de l’aube et refermer la porte derrière elle. Hululant de frustration elle grimpa en direction de la chambre de la paladin. Elle lui remettrait cette missive !

***************************

Le corbeau survol en haute altitude les terres foudroyé, il ne peut que constater un véritable raz de marée métallique venant du portail, tel une dangereuse fourmilière disposant d'engin de sièges. les Remparts du Néant fumant encore d'un assaut titanesque ne laissant que des ruines.

Messages : 103 Age : 28

Un doux rayon de chaleur orangé se fraya un passage entre les volets de bois ,au travers d'une fêlure de ce dernier certainement du à son grand age, et vint illuminer la peau rose du visage d'Elyzabeth. Réveillée par cette caresse de lumière naturelle, elle entrouvrit un œil, s'étira de tout son long et posa son pied gauche sur le parquet grinçant de l'auberge des vieux cabots.

--------------

A ce son, Duncan ouvrit à son tour ses yeux couleur ambre et guetta toujours allongé les moindres gestes de Elyzabeth. Celle-ce commença à s'enlever sa peau de nuit étrange à l'odeur de paille, puis rentra dans une mare d'eau indigeste et fumante dans laquelle elle resta près d'une vingtaine de minutes, comme elle faisait parfois. Duncan restait toujours à une distance respectable de la mare de bois car on lui avait déjà obligé à rentrer dans cette eau indigeste pour rincer son poil, acte qui n'a aucun sens! Pourquoi aller dans l'eau si ce n'est pas pour pêcher ? Ces humains sont très étrange parfois...

--------------

Après avoir pris son bain, Elyzabeth s'habilla de sa belle robe qu'elle avait obtenue lors de la fête des brasseurs, et sortit profiter enfin pleinement de la journée. Qu'allait-elle faire? Peut être se promener dans la forêt d'Elwynn, près du lac de Hurlevent ou bien suivre son chemin habituel et aller faire un tour dans le quartier marchand humer les douces odeurs d'agrumes, d'encens et d'autres produits exotiques que peut être un jour elle pourra s'offrir. D'un pas serein, elle traversa le pont qui séparait les vieux quartiers au dallage rouge au quartier marchand à la toiture bleue... Cette couleur se fondait si mal avec ces remparts blancs, quand bien même elles pouvaient représenter l'emblème de sa patrie... Que dit-elle? Sa patrie? Non, elle n'eut qu'une seule patrie et Hurlevent pouvait bien être la capitale de l'Alliance, elle ne se sentirait jamais en totale sécurité derrière ces murs. Du moins... Pour l'instant... Elle apprit la nouvelle en arrivant au marché de Hurlevent qui d'ailleurs n'avait pas eu lieu pour l'occasion...

La guerre avait de nouveau lieu... La guerre ne finira jamais... La guerre la poursuivra toujours...